lundi 13 octobre 2008

"Corpus Machina"




Carnelevare

Effondrements, démantèlements, ruptures, ouvertures… L’histoire du corps est l’histoire de ce qu’il a traversé, tout autant que ce qui l’a traversé. Comment ne pas être fasciné par sa capacité à dire la souffrance tout en la sublimant, à clamer l’horreur sans perdre de son mystère ? Frédéric Dumain nous invite à explorer le large espace du dedans : celui-là même qu’explorèrent les Académies, de la Specola de Florence aux anatomistes de la Renaissance, en passant par Leonard de Vinci, Signorelli, Cellini…
Le spectacle auquel nous assistons ici n’est pas un carnage, mais une allégorie de la transparence : il nous donne l’accès à notre fors intérieur, ce laissé-pour-compte de notre culture esthétique. Carne levare, c’est lever les chairs pour révéler, c’est l’œil chirurgien qui dissèque et soulève, le plasticien qui œuvre ou qui opère. Cet œil là est sacrilège, qui nous condamne à regarder ce que chacun refuse ou occulte.

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